Les montagnes

Stratégies de gestion du parc

Dans certaines conditions, une manipulation active des processus écologiques naturels a lieu dans les parcs nationaux. Cela est nécessaire si l’équilibre des écosystèmes du parc est tellement altéré par les activités humaines que l’environnement naturel ne peut être restauré par les processus écologiques naturels. Elle est également utilisée si les visiteurs du parc, les installations ou les terres voisines sont menacés. L’abattage des espèces envahissantes lorsqu’elles ont un impact sur les espèces menacées (par exemple, le surpâturage des cerfs à Point Peli), la réintroduction d’espèces menacées (par exemple, le putois d’Amérique) et l’utilisation de brûlages contrôlés pour restaurer les écosystèmes dépendant des incendies sont autant d’exemples d’actions proactives.

De nombreux parcs nationaux, en particulier dans le nord, sont situés dans des zones où les populations autochtones continuent de dépendre des ressources naturelles locales. Les cultures de ces régions entretiennent souvent une relation étroite avec la terre. L’économie de subsistance traditionnelle des communautés autochtones se poursuit dans de nombreux parcs nationaux, sous réserve de la conservation des ressources et de la cogestion par des conseils de gestion où les autochtones sont fortement représentés.

La protection et la gestion efficaces des parcs nationaux exigent une compréhension approfondie des ressources des parcs, des processus écologiques qui les contrôlent et les influencent, et des impacts humains sur les processus naturels. Parcs Canada a mis au point plusieurs outils pour faciliter cette compréhension, notamment des bases de données exhaustives sur les ressources naturelles qui sont régulièrement mises à jour pour tous les parcs. Grâce à ces systèmes, les scientifiques suivent les indicateurs de la santé des écosystèmes des parcs et identifient les impacts et les pressions potentiels sur les parcs.

La superficie et les eaux du parc sont divisées en cinq zones en fonction de leur fragilité et de leur capacité à accueillir des visiteurs. Dans la zone I, l’accès est strictement limité ou interdit. La zone II comprend la majeure partie du territoire du parc national et est orientée vers la protection et une utilisation récréative limitée. L’accès motorisé est interdit dans les zones I et II. Les zones III et IV offrent plus de possibilités aux visiteurs et permettent plus d’activités. La zone V comprend les zones urbaines, les centres d’accueil des visiteurs et les bureaux d’administration des parcs. Parcs Canada peut également désigner des zones sensibles sur le plan culturel et environnemental qui  » nécessitent une reconnaissance ou une gestion spéciale non prévue par la désignation du zonage « .

Un grand nombre des espèces actuellement menacées au Canada se trouvent sur les terres gérées par Parcs Canada. En vertu de la Loi fédérale sur les espèces en péril (LEP), Parcs Canada joue un rôle important dans la protection et le rétablissement des espèces en voie de disparition. Pour ce faire, l’agence 1) diriger des équipes de rétablissement et y participer ; 2) élaborer et soutenir des stratégies de rétablissement et des mesures prioritaires ; 3) informer les Canadiens au sujet des espèces menacées ; 4) recueillir des renseignements détaillés sur la répartition des espèces et l’état des populations ; 5) évaluer comment les activités peuvent avoir des répercussions sur les espèces menacées dans les aires patrimoniales protégées de Parcs Canada et surveiller ces répercussions.